28 août :
Mobiles,
Sandra Lucbert
Mobiles,
Sandra Lucbert
« Tu crois que je suis en train de rater ma vie ?
» C’est la question que se posent, peu ou prou, tous les personnages de
Mobiles. Pourtant, Pauline, Raphaël, Mathias et les autres n’ont que 25, 30 ans
tout au plus, l’âge où on est censé avoir l’avenir devant soi. À ceci près qu’ils
entrent dans la vie active. Comment trouver sa place dans cette société ?
Comment s’ajuster à ce monde incompréhensible sans renoncer à qui on est ? C’est
la question qui est au cœur de ce roman à sept voix, où toutes les trajectoires
se combinent et où les situations sont parfois absurdes jusqu’au burlesque. En
faisant le portrait d’un groupe d’amis, Sandra Lucbert dresse un tableau
mordant de notre société et de ce à quoi ressemble, pour une certaine jeunesse,
cette époque qui est la nôtre.
Editeur : Flammarion
Collection : littérature française
Pages : 288
Prix : 18 euros
Format :
21 x 14 x 2 cm
Immortelles,
Laure Adler
« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande
dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendue différente. Avec
elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre
signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée
par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous
ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois
femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassemble
soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l'amitié féminine.
Editeur : Grasset
Prix : 19 euros
Pages : 368
La saison de l'ombre,
Léonora Miano
« Si leurs fils ne sont jamais
retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne
racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix
jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours
du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le
souvenir des défaites ? »
Nous sommes en
Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le
clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à
l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les
garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire
du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que
leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers
venus du Nord par les eaux.
Dans ce roman
puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire
entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher.
L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose
magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de «
l'obligation d'inventer pour survivre. »
Editeur : Grasset
Pages : 240
Prix : 17 euros
Format :
21 x 14 x 2 cm
Je suis interdite,
Anouk Markovits
Depuis la Transylvanie juste avant la Deuxième Guerre Mondiale, en
passant par Paris après la guerre, jusqu'à Williamsburg aux USA, le
roman fait revivre 4 générations d une famille Satmar. En 1939, le petit
Josef, 5 ans, est sauvé par une jeune fermière non juive qui le fait
passer pour son fils. Cinq ans plus tard, Josef sauve la jeune Mila, une
fois que les parents de celle-ci ont été tués et lui fait rejoindre
Zalman Stern, un chef religieux de la communauté Satmar, où Mila va être
élevée comme la sœur d Atara, la fille de Zalman. Au fur et à mesure
que les adolescentes grandissent, la foi de Mila s'intensifie, alors que
sa sœur adorée découvre le monde des livres et du savoir. Mila se marie
dans le respect de sa religion, alors qu'Atara continue à remettre en
question la doctrine fondamentaliste. Le choix des deux sœurs les sépare
jusqu'à ce qu un dangereux secret menace de les bannir de la seule
communauté qu elles n ont jamais connue.
Editeur : JC Lattes
Prix : 20 euros
Pages : 350
Format : 21 x 13 x 2 cm
Le tennis est un sport romantique,
Arnaud Friedmann
Juin 1984, finale de Roland-Garros. Quand le petit Julien, devant le
poste de télévision, affiche sa préférence pour Lendl, sa mère lui
révèle qu’il est le fils de son adversaire, John McEnroe. Il a cinq ans
et grandit dans l’ombre de cette paternité mythique, au rythme des
victoires des héros du tennis qu’il rêve de supplanter un jour. Mais à
l’évidence, il n’a pas hérité des gènes du champion, et s’enlise aux
barbecues-parties du club de tennis de Besançon.
Réélection de Mitterrand, chute des Ceausescu, premiers émois amoureux… les années 1980-1990 passent sur fond de Boys Boys Boys de Sabrina, et avec elles passent les rêves de l’enfance. Sommes-nous toujours les fils de nos pères ?
Un roman d’initiation très contemporain, tendre et doucement cynique, servi par des personnages écrits à la volée.
Réélection de Mitterrand, chute des Ceausescu, premiers émois amoureux… les années 1980-1990 passent sur fond de Boys Boys Boys de Sabrina, et avec elles passent les rêves de l’enfance. Sommes-nous toujours les fils de nos pères ?
Un roman d’initiation très contemporain, tendre et doucement cynique, servi par des personnages écrits à la volée.
Editeur : JC Lattes
Prix : 17 euros
Pages : 250
Format : 21 x 13 x 2 cm
La vie impitoyable,
Lilian Auzas
En miroir de Riefenstahl, La Voix
impitoyable est le deuxième volet d’un diptyque consacré à la Deuxième
guerre mondiale, du point de vue non pas des victimes, mais des
bourreaux.
Editeur : Léo Scheer
Prix : 17 euros
Pages : 132
Los Angeles nostalgie,
Ry Cooder
Dans ce premier recueil de nouvelles, Ry Cooder rend hommage au jazz, au
blues et aux rythmes latinos d une époque révolue. Il honore aussi une
certaine « famille » de musiciens certains assassinés, d autres encore
vivants en racontant leur histoire poignante. John Lee Hooker et Charlie
Parker apparaissent au détour d une page. De manière générale, les
personnages de Cooder sont de parfaits inconnus, des « petites » gens.
Ils sont guitaristes, batteurs, chanteurs dans des night-clubs
californiens ou bien arnaqueurs, serveurs, mécaniciens. Les amateurs
de Cooder aimeront le mélange des genres entre musique et crimes car ses
histoires ressemblent à ses chansons, précises et bien construites
elles vous prennent à la gorge calmement mais sans jamais desserrer
prise. Cooder est un historien de Los Angeles passionné.
Ses histoires traitent du gouffre culturel entre les différentes communautés, et des tragédies incroyables qui ont façonné la ville. Ry Cooder se concentre sur ceux qui ont élu domicile pour la vie à L.A. La plus belle qualité de Los Angeles Nostalgie est le pathos authentique qui en émane, celui d une ville qui a disparu (le L.A. des années 1940-1950) au profit d une mégapole tentaculaire. Pathos paradoxalement indissociable d un optimisme viscéral. Les deux dernières lignes résument cette ville-personnage qui n en finit pas de se réinventer : « Los Angeles était bien la ville du jour meilleur, quelque chose de bon allait sûrement se produire. »
Ses histoires traitent du gouffre culturel entre les différentes communautés, et des tragédies incroyables qui ont façonné la ville. Ry Cooder se concentre sur ceux qui ont élu domicile pour la vie à L.A. La plus belle qualité de Los Angeles Nostalgie est le pathos authentique qui en émane, celui d une ville qui a disparu (le L.A. des années 1940-1950) au profit d une mégapole tentaculaire. Pathos paradoxalement indissociable d un optimisme viscéral. Les deux dernières lignes résument cette ville-personnage qui n en finit pas de se réinventer : « Los Angeles était bien la ville du jour meilleur, quelque chose de bon allait sûrement se produire. »
Editeur : 13EME NOTE
Pages : 304
Prix : 22.90
Format :
18 x 14 x 2 cm
29 août :
Un roman argentin,
Gilles D. Perez
«Mais la calle Corrientes restera un fantasme et son libraire un
fantôme. Le Fantôme de la calle Corrientes. Encore un bon titre. Encore
une histoire possible. Mais il faudrait changer de prénom. Un fantôme ne
peut pas s appeler Ignacio. C'est grotesque, Ignacio, pour un fantôme.
[...] Les fantômes sont des êtres incompréhensibles. Ils sont conscients
de leurs insuffisances, ils savent qu'ils ont presque tout perdu, et
c'est pour cela qu'ils désirent le retrouver. Au fond, ils nous
ressemblent...»
C'est un homme d'une quarantaine d'années qui vit selon des rituels paisibles, la visite dominicale à ses parents, quelques femmes, un amour fou de la littérature. Jamais il n'a pris le risque de l'écriture ni des voyages. Sa fascination pour les écrivains argentins le pousse pourtant à s'embarquer un jour sur un vol transatlantique, destination Buenos Aires. Au-dessus de l'Océan, l'avion est pris dans une tempête, et dans l'attente hystérique de la catastrophe, les pleurs et les prières de ses voisins, ce n'est pas sa vie qu'il voit défiler devant ses yeux, mais le fil des romans qu'il n'a pas écrits, les personnages qu'il n'a pas inventés. Dans un hommage subtil aux grands maîtres de la fiction, Gilles D. Ferez nous emporte dans une tourmente inventive, un véritable roman argentin.
C'est un homme d'une quarantaine d'années qui vit selon des rituels paisibles, la visite dominicale à ses parents, quelques femmes, un amour fou de la littérature. Jamais il n'a pris le risque de l'écriture ni des voyages. Sa fascination pour les écrivains argentins le pousse pourtant à s'embarquer un jour sur un vol transatlantique, destination Buenos Aires. Au-dessus de l'Océan, l'avion est pris dans une tempête, et dans l'attente hystérique de la catastrophe, les pleurs et les prières de ses voisins, ce n'est pas sa vie qu'il voit défiler devant ses yeux, mais le fil des romans qu'il n'a pas écrits, les personnages qu'il n'a pas inventés. Dans un hommage subtil aux grands maîtres de la fiction, Gilles D. Ferez nous emporte dans une tourmente inventive, un véritable roman argentin.
Editeur : Editions Naïve
Pages : 240
Prix : 18 euros
Format : 19 x 15 x 2 cm
Un jour par la forêt
Marie Sizun
Qu’est-ce qui pousse Sabine, petite élève de 5e, solitaire et rêveuse, à
ne pas se rendre en classe, ce matin de printemps ? Pourquoi
décide-t-elle ce jour-là de faire l’école buissonnière, et d’aller à la
découverte d’un Paris qu’elle ne connaît pas très bien et qui l’a
toujours fascinée ? Ce n’est pas seulement pour échapper au rendez-vous
que la prof de français, excédée par son désintérêt, a fixé à sa mère.
La fuite de Sabine parle de honte et d’incompréhension. Honte de sa
mère, qu’elle sent ne pas correspondre à l’image qu’on se fait d’une
mère attentive, soucieuse de la scolarité de son enfant ; mais aussi
honte de son milieu social où la culture reste un mot opaque, presque
hostile. La petite prend soudain conscience que ce monde du lycée lui
est fermé, comme il l’a été aux siens. Mais, au cours de sa journée
vagabonde, bien des choses vont changer pour elle. Le hasard d’une
rencontre lui fera découvrir le trésor qu’elle porte en elle et qui ne
demande qu’à être révélé. Sous les auspices de Victor Hugo, et plus
largement de la poésie, Marie Sizun nous donne à voir la métamorphose
d’une petite fille que tout condamnait à l’échec scolaire mais qu’un
regard différent révèle à elle-même.
Editeur : Arléa Editions
Collection : 1ER MILLE
Prix : 20 euros
Consolation,
Nathalie Aumont
Soit une famille, parents aimants, fratrie de trois, une fille, deux garçons, grands adolescents, presque adultes, prêts pour le beau départ dans la vie. Le bonheur simple, sans histoire.
Survient le drame : un des fils, promis à une carrière de pilote de chasse dans l'armée, se tue dans un accident de voiture en rejoignant la maison familiale. Après la sidération des premières heures, la douleur submerge tout. Raconté par le menu, jour après jour, année après année, le deuil, ou plutôt la façon de s'en accommoder, nous est restitué avec pudeur et émotion par la soeur, la narratrice.
Chacun réagit comme il peut : la mère, dévastée, le père, muet, le frère et la soeur taraudés par cette question, pourquoi lui et pas nous ? Face à la révolte et à l'impuissance de ceux qui restent, la narratrice oppose un récit tremblant, mais qui, peu à peu, s'apaise et va vers la consolation. Le temps, implacable, fait son travail et rend la douleur moins vive, sans l'effacer, bien sûr, peut-on jamais se remettre de la mort d'un enfant, d'un frère ? Le temps passe et oeuvre à cette vie qui, vaille que vaille, continue, avec la naissance des petits-enfants, pour lesquels le disparu devient un nom, une photo, quelques mots.
C'est un premier roman.
Editeur : Arléa Editions
Collection : 1ER MILLE
Prix : 16 euros
Le dernier contingent,
Alain Rudefoucauld
Des adolescents, pour certains à peine sortis de l'enfance et déjà en
perdition : massacrés par la famille, la société, les institutions. Six
d'entre eux vont raconter - à la première personne, dans la langue
brutale et splendide qui est leur seule arme - la guerre invisible que
l'époque mène contre ses propres enfants. Cela se passe aujourd'hui, en
France, dans les marges de la région bordelaise. A mesure que Marco,
Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry racontent, leurs chemins se
rejoignent. Ils vont former ce "dernier contingent" dont l'épopée durera
douze semaines - sidérantes de noirceur et de beauté, comme une longue
catastrophe montrée au ralenti.
Editeur : Tristram Editions
Collection : Souple
Prix : 11.95
Pages : 512
Format : 19 x 13 x 2 cm
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