dimanche 1 décembre 2013

Sous le toit du monde, Bernadette Pecassou

Sous le toit du monde par Pécassou-Camebrac 

Présentation :
Au soir du 1er Juin 2001, le roi du Népal est sauvagement assassiné avec les siens dans son Palais Royal à Katmandou. Le massacre prend des airs de tragédie antique quand on apprend que la belle princesse de 20 ans en sari bleu clair a été décapitée d'un seul coup de lame alors qu'elle tentait de fuir dans le parc. Le monde entier est sous le choc. Ce pays vivait une guerre civile opposant des va-nu-pieds à une oligarchie au prix de milliers de morts. Si les guerriers ne sont pour rien dans ce massacre royal, alors, qui a tué ?
À Katmandou, un jeune Français d'origine népalaise, Karan, croit trouver en Ashmi, étudiante originaire de la haute montagne, la personne idéale pour représenter le Nouveau Népal et sa démocratie naissante. Dans un pays où la corruption fait rage, il en fera une journaliste d'exception et, sans l'avoir voulu, précipitera sa fin tragique. Une vieille anglaise, un étrange veilleur de nuit, les personnages se croisent dans les ruelles, des ombres assassinent et disparaissent tandis que de riches occidentaux continuent de gravir l'Everest.

Mon avis :
Ce livre s'ouvre sur un meurtre cruel : l'assassinat d'une jeune princesse, un acte barbare. On devine alors le ton que va prendre la suite du texte. Tout d'abord, nous suivons deux personnages, distinctement l'un de l'autre, jusqu'à ce que le destin décide de les réunir : il s'agit de Karan et d'Ashmi. 
Karan vit en France mais il est d'origine népalaise (il a été adopté à la mort de ses parents). Il décide, après de longues études, de revenir au Népal, c'est un besoin viscéral pour lui. Il veut y ouvrir un journal, loin de la corruption, où la parole serait libre, et où la voix serait donnée aux femmes, ce qui ne sera pas des plus simples dans un pays où les femmes n'ont pas l'habitude d'avoir leur mot à dire. Ashmi est népalaise, elle va à Katmandou pour poursuivre ses études (elle veut enseigner) laissant derrière elle sa famille qui vit dans les hautes montagnes. On apprendra rapidement la mort de son père et de son frère, avec lequel elle était si proche, pour ce qu'on devine être une histoire de possession de terre. Ses retours à la maison s'espaceront alors. 
 Enfin, Karan et Ashmi finissent par se rencontrer, comme on peut s'en douter. Karan vient chercher à l'université des femmes pour son journal, Ashmi, intriguée, va y faire un tour. On devine la suite, mais on ne s'attend pas à tant d'injustices et le destin de la journaliste est effroyable. 
 
C'est un double regard que Bernadette Pecassou nous offre sur le Népal : le côté "carte postale" avec des descriptions magnifiques, mais aussi (surtout ?) le côté plus sombre avec l'importance de la pauvreté, la corruption politique, les meurtres "faciles". Si je n'ai pas été touchée au début par l'histoire d'Ashmi, je le fus après, par son courage.  Notons que ce livre est inspiré d'une histoire vraie. 
 
Un livre que je vous conseille, et qui fait réfléchir. 
 
 

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